mardi 20 mars 2012

Freddy Tsimba

Dans le cadre de "Paroles de Presse", les élèves de Littérature et Société sont allés à la rencontre d'"un artiste ou d'une personnalité oeuvrant au rayonnement culturel du pays".
Mercredi 8 février, rencontre avec Freddy Tsimba.



Freddy Tsimba est un sculpteur qui interprète la guerre et ses conséquences sous tous ses aspects, les retranscrivant dans son art. Beaucoup de ses sculptures sont constituées de douilles de balles soudées ensemble représentant différents personnages, objets ou situations. En utilisant ces matériaux il veut montrer la précarité de la situation de son pays, la violence, la mort omniprésente en RDC. Il met alors en parallèle à cette situation, dans ses sculptures, la vie qu’il représente par des femmes enceintes. La technique utilisée permet de développer un symbolisme puissant car l’artiste donne vie à des objets ayant servi à tuer. Mais les douilles des balles ne sont pas les seuls matériaux utilisés par Freddy Tsimba qui, en effet, utilise également des cuillères, fourchettes et couteaux trouvés dans les différentes rues de Kinshasa. En faisant des sculptures avec des couverts, Freddy Tsimba cherche a représenter la famine dont est victime le peuple congolais puisqu'il s'agit de  l'une des principales causes de décès en R.D.C.
L’art de Freddy Tsimba lui permet de subvenir à ses besoins et il ne pratique pas d’autres professions. La sculpture vendue la plus chère était à 200 000 euros. C’est un artiste engagé qui s’inspire aussi d’autres artistes engagés. Il peint également des œuvres de temps en temps, mais la sculpture est la seule forme d’art qui l'attire réellement. La rencontre avec Freddy Tsimba était toute aussi instructive avec son art qu’avec le personnage lui-même.

Adenike Adegbidi, Mathilde Lutak, Johanna Abitbol, 2A


 Le mercredi 8 février 2012 le groupe de Littérature et société s’est rendu a Matonge, commune de Kinshasa, pour y rencontrer Freddy Tsimba, un sculpteur congolais.
Dans ses deux ateliers, Freddy Tsimba travaille sur des sculptures à base d’objets de récupération. « Je suis le nettoyeur du Congo » nous a-t-il déclaré en souriant. S’il avoue avoir du mal à se séparer de ses œuvres auxquelles il est très attaché, il est toutefois exposé dans plusieurs endroits, comme à l’institut français de Kinshasa ou encore à Ixelles en Belgique.
Les sculptures de Freddy Tsimba sont souvent  monumentales. On a pu voir des représentations de femmes enceintes fabriquées à l’aide de fourchettes et de cuillères ou encore fabriquées de douilles ramassées dans l’est du Congo touché par la guerre. Le rapprochement entre le corps de la femme enceinte à l’origine de la vie et des douilles instruments de la mort crée un contraste saisissant. Une autre sculpture est faite en machettes qui symbolise la violence qui sévit encore au Congo. Freddy Tsimba a confectionné devant nous rapidement une sculpture qu’il a offerte à Adéniké.
Cette journée était exceptionnelle et enrichissante.

Pauline Shelubale, Erika Madinda 2A

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